Supervision d’équipe

Co-fondateur de la SCOP Le Pavé, j’ai participé à la décision de son auto-dissolution en 2014. Nos savoirs issus de l’éducation populaire ne nous ont pas permis de résoudre les tensions qui nous traversaient.

Entre autres enseignements acquis de la fin de cette aventure, j’en ai retiré que si l’éducation populaire invite à travailler les conflits et les tensions, il y a un moment où il faut faire preuve d’humilité et faire appel à un tiers.

Cette évidence s’impose généralement très, trop, tardivement à une équipe ou un collectif. Comment déterminer le moment où les difficultés sont trop importantes pour s’en débrouiller en interne ?

Quand des choses ne se disent pas mais s’invitent dans l’atmosphère de moments partagés. Quand le groupe ne comprend pas ce qui lui arrive. Quand les difficultés perdurent ou se reproduisent malgré les actions entreprises.

Si la socianalyse est adaptée à des situations bloquées ou critiques, elle est encore plus efficace lorsque les relations ne sont pas dégradées, lorsque la confiance est encore présente.

Je propose donc de conduire des supervisions d’équipe à partir de mes référentiels que sont l’éducation populaire et l’analyse institutionnelle (théorie de la socianalyse).

Une supervision d’équipe est une forme d’analyse de pratiques qui ne se limite pas au champ des pratiques professionnelles. Ce mode d’intervention permet de traiter des tensions et des conflits liés aux situations de travail, aux relations interpersonnelles, à la gouvernance de l’organisation.

Analyse de pratiques comme supervision d’équipes sont généralement conduites par des psychologues ou psychanalystes, ce qui n’est pas du tout mon profil, bien que j’en partage plusieurs principes : non-savoir, liberté de parole, analyse de la demande par exemple.

Mes référentiels, éducation populaire et socianalyse, m’amènent à mettre bien plus l’accent sur les causes institutionnelles des situations traitées que sur le caractère ou le tempérament de tel ou tel acteur. Ces référentiels insistent aussi beaucoup sur le travail collectif des conflits et des tensions traversant un groupe, et mon expérience me permet d’être attentif et inclusif pour les personnes les moins habituées à ce type de démarche.

Cette supervision d’équipe prend la forme de séances régulières, d’une durée de une à deux journées et espacées de quelques semaines à quelques mois.

L’analyse de ces conflits et tensions permet à l’équipe ou au collectif d’agir sur leurs causes avant d’en subir leurs effets.