Je reproduis ici la rubrique « outils pour discuter » qui était présente sur le site de la Scop le Pavé, qui a disparu d’internet il y a déjà quelques années.
Boule de neige
Durée : variable, nombre : 40 maximum, aménagement : tables séparées
Désir : permettre à chacun, et surtout aux plus timides, d’émettre ses idées dans un grand groupe, permettre d’échanger correctement et de s’approprier un ensemble de propositions,
Préparation : aucune
Animation : demander à chacun de trouver un nombre d’idées fixées à l’avance (entre 3 et 5 généralement) sur le thème de ce temps de réunion. Puis proposer de se mettre par 2, et de s’expliquer puis cumuler les idées présentes sur un papier, en fusionnant les idées similaires. Refaire la même démarche à 4 puis à 8. Il est fastidieux de reprendre alors la démarche à 16. Il vaut mieux alors passer en retransmission à l’ensemble du groupe.
Variantes : une variante consiste à remplacer la retransmission plénière par des petits groupes composés de membres de chacune de nos boules de neige. Chacun devient alors le rapporteur de sa boule de neige au sein de ce nouveau petit groupe.
Une autre variante change tout puisqu’elle transforme une manière de recueillir et partager de la réflexion en un outil de décision : il s’agit de choisir individuellement un seul élément parmi plusieurs (par exemple après un brainstorming). Puis en choisir un seul une fois en groupe de deux, puis un seul en groupe de 4, etc.
Banque de questions ou études de cas
Durée : au choix ! Nombre : illimité, aménagement : en cercle, avec ou sans table
Désir : aborder une multitude de sujets sur un thème donné tout en facilitant l’expression de chacun
Préparation : Réfléchir aux paramètres de cette consigne. Papier et crayons
Animation : Inviter les participants à écrire individuellement sur des papier leurs questions, pour construire une banque de questions, ou bien une situation vécue en lien avec le thème, pour construire des études de cas. Une question ou une situation par papier. Il faut évidemment décider à l’avance et dire qui va répondre aux questions ou se positionner dans les études de cas proposées. Comment utiliser ces papiers ?
Variantes : Cette consigne peut servir à animer une rencontre avec un « expert » mais aussi à ce que chacun réponde ou se positionne, par écrit, par oral ou dans l’espace, ou bien encore en répondant ou se positionnant par équipe, avec ou sans système de compétition entre les équipes. Dans tous les cas, il faut décider si on souhaite utiliser tous les bouts de papier ou non, et si le temps nous est compté ou non. Ce qui peut créer un rôle de maître du temps si un délai par papier est choisi. Si tous les papiers ne seront pas utilisés (le plus fréquent), il faut alors décider si ces papiers sont tirés au sort ou triés et hiérarchisés soit par celles et ceux qui devront répondre, soit par le groupe entier (par exemple en invitant chacun à mettre 3 bâtons en face de ses choix sur une affiche récapitulant tous les papiers).
NdlR : Rendu à ce niveau de lecture, on peut déjà s’amuser à mixer les consignes. Nous utilisons celle-ci en préambule d’une projection d’un documentaire ou en introduction d’un colloque en demandant aux participants de livrer à l’assemblée une question après 10 mn d’échanges en groupe de 3. Ces questions peuvent alors être collectées mais personne n’y répondra. Elle met les cerveaux en mode « On » et c’est justement l’absence de réponse qui suscite la curiosité pour la suite.
Brainstorming – Associations d’idées
Durée : 20 mn maximum, nombre : illimité, aménagement : tableau ou affiche
Désir : ouvrir l’imaginaire du groupe, recenser des idées, faciliter la créativité et la spontanéité
Préparation : aucune
Animation : donner un thème et proposer ensuite de récolter toutes les idées qui viennent à l’esprit des participants. Il est important qu’il n’y ait pas de jugements au cours de la séance : toutes les idées sont les bienvenues. Ne devoir dire que des choses intelligentes est une pression psychologique poussant une immense majorité au silence et les autres dans l’arène des tribuns. Un climat d’empathie et de bienveillance est donc nécessaire.
NdlR : C’est un outil puissant Plusieurs de nos consignes sont des des brainstormings déguisés. L’antidote à la coopération consiste à demander aux participants toutes les manières qu’ils connaissent de faire foirer la coopération dans un groupe. Notre « libérez l’imaginaire » consiste à demander aux adhérents d’une association les actions qu’ils rêveraient de réaliser s’il n’y avait pas de contraintes. Dans l’atelier suivant la conférence gesticulée sur l’école, nous demandons aux participants de lister les alliés possibles sur leur territoire sur la question de l’école et c’est à chaque fois une liste qui n’en finit plus. C’est aussi une manière de nommer notre représentation d’un sujet. Nous demandons parfois aux participants de nous livrer les mots qui leur viennent en tête à partir du mot réunion. Et on se demande après pourquoi les gens ne viennent pas dans nos réunions…